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lundi 29 février 2016

Daphné B., Marie Darsigny et Sara Hébert, Filles Missiles

On pourrait avancer que le féminisme est aujourd'hui l'avenir de la littérature québécoise parce qu'il est le seul mouvement à se soucier collectivement d'elle, de son histoire et de son devenir, à la prendre au sérieux. Au sein de ce mouvement, Filles missiles se détache absolument du lot, proposant un lieu de création placé sous l'égide d'une synthèse élégante de la poésie roffe féminine, du l'esthétique du zine punk, de l'alt-lit américain et des arts médiatiques. Molly Soda, Julie Doucet et Maude Veilleux constituent ce barbelé artistique à l'intérieur duquel Daphné B., Marie Darsigny et Sara Hébert ont érigé le camp d'entraînement de toute une nouvelle génération de filles-commandos qui nous sauveront un jour du mansplaining et de la marde culturelle.

http://fillesmissiles.com/

Lien Facebook pour le gala du 13 mars.

dimanche 28 février 2016

Maxime Nadeau & Michel Vézina, Librairie le Buvard



Il y a bien sûr cet immense service que rend Le buvard à ces villages de l'Estrie dépourvus de librairies. Mais la librairie motorisée de Maxime Nadeau et Michel Vézina incarne quelque chose de plus: l'imaginaire des forains, du road movie, du tout calicer là pour vivre simplement de littérature. Dans quelques années il y aura peut-être assez de camions-librairie, de camions-galerie-d'art, de camions-théâtre pour qu'on fasse des courses, des rallyes de démolition, des expositions agricoles avec des lectures de poésie entre des manèges nommés le Denis-Vanier, le Flokons-givrés et le Richard-Suicide où des adolescents se vomiront dessus la tête à l'envers en laissant s'échapper de leurs poches leur change, leurs cartes d'identité et leurs téléphones.

Librairie le Buvard / Le Salon (pub-librairie de Gould en Estrie)

Lien Facebook pour le gala du 13 mars.

samedi 27 février 2016

Emmanuelle Riendeau, Lectures dans les micros ouverts

C'est lorsqu'elle monte sur scène pour sa lecture que ceux qui sont attentifs réalisent que la performance a déjà commencé. Emmanuelle Riendeau, assise toute seule avec un verre  de rouge dans le fond de la salle, plus près de Josée Yvon et Vickie Gendreau que des poètes venus pour qu'on les entende et le public venu pour se saouler en bonne compagnie. Dans l'univers un peu trash des micros ouverts, ils sont tous les personnages de sa poésie, contre lesquels elle écrit tellement son exigence est grande de garder le cap sur ce qui importe vraiment.

Lien Facebook pour le gala du 13 mars.

7e gala de l'Académie de la vie littéraire

Le 7e gala de l'Académie de la vie littéraire s'en vient! Et on commence aujourd'hui à dévoiler les gagnants de cette année.
Nous, on est une organisation qui fait de l'anxiété. Nous n'avons pas de moyens, pas de subventions, pas de statut légal officiel, pas de charte d'organisme, pas de conseil d'aministration. C'est pas ce qui nous stresse. Ce qui nous stresse c'est de perdre sans nous en rendre compte le contact avec le présent. Nous ne sommes motivés que par notre ambition à décrire ce qui se passe en littérature et nous ne persistons que parce que nous sentons que nous avons misé juste plus souvent que nous nous sommes trompés. Nous concevons la littérature québécoise dans la perspective d'un champ de potentialités. Souvent, nous sentons qu'un territoire est en train de s'ouvrir, nous sentons que des auteurs vont dans une même direction sans parfois même s'en rendre compte. Parfois ce territoire se referme, parfois il persiste et les artistes finissent par épuiser ses ressources. Nous croyons, naïvement peut-être, qu'il y aura non seulement toujours de nouveaux territoires mais qu'il est aussi possible de les voir arriver en questionnant tout le monde, en cherchant des informateurs et en sortant trois soirs par semaine dans les événements, lancements, lectures, jusqu'à ce qu'on en meure.
Cette année est spéciale pour nous. Parce que nous sentons que des nouveaux territoires esthétiques se sont ouverts et que nous arrivons à percevoir une certaine cohérence entre eux. Nous avons moins de lauréats qui font de la poésie roffe cette année, mais plus de collectifs, de comités, de groupes d'amis qui font des choses vraiment intéressantes. Il y a vraiment quelque chose d'une vie littéraire dans les gagnants de cette année. Nous ne nous en sommes rendus compte qu'après-coup, une fois la liste constituée. On a plus d'anglos aussi! Ce qu'elles écrivent, c'est tellement proche, c'est tellement beau, c'est tellement écrit à Montréal, la ville la plus saine d'Occident, culturellement parlant.

Nous avons encore cette année des cartes d'auteur. Si vous voulez nous aider, et ce serait vraiment bienvenu étant donné nos faibles moyens financiers, vous pouvez les acheter en prévente. Les cartes seront postées dans la semaine suivant le gala. J'ai fait un petit texte drôle sur le site de la boutique. Allez le voir et donnez-moi donc votre argent.

Le gala aura lieu le 13 mars à la Sala Rossa
J'ai fait une pub vidéo!