Une Côte-Nord sale et rough faites de petits criminels, d'ornières de boue, de parcs de maisons mobiles et d'alcooliques. Cet univers de la campagne brute est rarement décrit d'une manière juste parce que d'ordinaire ses habitants, trop occupés à lui survivre, n'en voient pas la singularité et que ceux qui la découvrent restent fascinés par des impressions de surface et ratent inévitablement ce qui, de l'intérieur, constitue l'essentiel de sa trame. Pour arriver à la dire, il faut tout à la fois en avoir été imprégné, avoir gardé intacte cette sensibilité qu'elle détruit dès l'enfance et n'avoir conservé à son égard aucune rancune et aucun mépris, seulement la froide objectivité qui n'exagère ni le beau, ni le laid. C'est dans la finesse du détail qu'Érika Soucy y parvient, se souvenant moins des clichés pittoresques de la rigueur nord-côtière que de la banalité de sa violence : gaspiller « l’argent des clames », les bijoux achetés chez Rossy, la télé laissée dans le noir à TQS.
Erika Soucy, Cochonner le plancher quand la terre est rouge, Trois-Pistoles, 2010, 65p.
Wow ! Je veux ma carte de baseball moi aussi ! Ce recueil est une perle ! On a pas parlé assez de TQS en poésie québécoise également. Référence qui va bientôt tomber dans les limbes de la culture populaire. Quoiqu'il y a peut-être un M.Arsenault qui va un jour préparé un numéro de revue de poésie, SPÉCIAL TQS ! Ce serait pissant.
RépondreSupprimerS'il y a un jour une revue "Spécial TQS", je me réserve le texte qui va parler des reprises des Flinstones doublées par Paul Berval...
RépondreSupprimerJe rêve du jour où les numéros thématiques de Moebius vont recouper exactement ceux de Croc dans les années 80.
RépondreSupprimerOh yesse! Erika.
RépondreSupprimer(tout est dit entre les lignes)