jeudi 10 février 2011
Maggie Roussel - Les occidentales
Combattre la pensée positive est d’une difficulté insoupçonnée. Car il faut faire plus que rejeter en bloc les encouragements niais d’optimisme du genre « tout s’arrange quand on voit les choses du bon côté », il faut aussi se démotiver soi-même pour arracher à la racine le conformisme moralisateur d’où elle est issue. Se démotiver jusqu’à se troller soi-même, couper toute communication du sujet à lui-même et trouver par là l’accès insoupçonné vers un monde infiniment plus vaste et étrange. Les occidentales de Maggie Roussel excède les questions de genres et de courants littéraires, ce projet est une véritable expérience subjective aux limites de l’effondrement qui a gardé la trace du danger dans lequel il a fallu se placer pour arriver à l’écrire.
Maggie Roussel, Les occidentales, Le Quartanier, 2010, 75 pages.
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