L’angoisse provoquée par la culture dématérialisée, combinée à l’encyclopédisme proprement geek de notre époque, a pour répercussion de redonner toute leur grandeur aux cabinets de curiosité constitués d’objets riches d’une histoire singulière, au parcours unique, qui n’ont de valeur qu’en vertu des récits étranges, improbables ou exotiques qu’ils retiennent. Constitué comme un catalogue d’objets extraordinaires, Wigrum ne fait pas que tenir compte de cette fascination pour les collections hétéroclites, il la porte à son aboutissement, décrivant de faux objets dans un roman sans histoire qui contient pourtant les fragments excentriques mais pourtant bien réels de la culture savante et artistique des deux derniers siècles.
Daniel Canty, Wigrum, La Peuplade, 2011.
Sweet albertosaurus dans son dos.
RépondreSupprimer