samedi 3 mars 2012

Gillian Sze, The Anatomy of Clay

Lire Gillian Sze, c’est entrer avec elle où elle va, on se promène dans une domesticité de cafés et de tiroirs remplis. Tendrement, on se rattache aux chauffeurs de taxi, aux vieilles lettres d’amour qui ne veulent plus rien dire, aux tasses tachées dans l’évier. Des images fantastiques tirées des films et des mythes, on ne garde que ce qui existe, l’ordinaire, le monde qui se noie dans le fond des gorges... L’idée d’un mensonge traverse le livre, se promène au creux des vagues, chaque fois il nous touche mais ne nous prend pas. Partout dans The Anatomy Of Clay, il y a cette protection qu’amène le quotidien, un îlot, chaque soir on se borde soi-même, dans une tristesse ambiante mais qui refuse les regrets. Voici un recueil qui nous laisse, nous et nos os, magnifiquement brisés. (texte: Catherine Cormier-Larose)

Gillian Sze, The Anatomy of Clay, ECW Press, 2011.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire