vendredi 16 août 2013

Le médaillon

À 10 ans, je ne vivais que pour Les Mystérieuses Cités d'or. J'aurais voulu partir avec les enfants de la série dans le grand condor, déclencher des mécanismes, voir des portes ouvragées en or massif s'ouvrir avec derrière des machines pas possibles. J'aurais tout quitté, ma famille, ma maison, mon existence confortable de garçon de la classe moyenne, si on m'avait révélé que cet énigmatique médaillon que j'aurais porté au cou depuis ma naissance faisait de moi le fils du soleil et l'héritier d'une civilisation engloutie.
Des dizaines d'années après, je n'ai pas de vrai travail, pas de maison, pas d'auto, pas la sécurité financière pour partir en vacances même au Québec. Je n'ai même plus de chambre, je l'ai transformée en atelier de sérigraphie avec un petit espace pour ma penderie et mon lit. Mais j'ai un médaillon qui contient un seul cheveu fushia de Vickie Gendreau qui me donne l'impression d'être l'héritier d'une lignée littéraire qui plonge bien au-delà de sa propre existence et de la mienne. Ça valait la peine de tout quitter pour ça
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