lundi 3 mars 2014

Laurence Gough, « Sac-Ado », dans Maison des jeunes


« Sac-Ado » est courte mais la nouvelle parvient rapidement à son objectif : installer le lecteur dans ce non-lieu coupable des adultes qui se savent dans la trahison de l'intensité adolescente. Bibifuck, la narratrice, s'écrit à elle-même et à sa meilleure amie dans ce lointain avenir  où elles seront devenues « grand-mères », supposant qu'absolument rien n'aura changé, que l'intensité de l'amitié et du rapport au monde aura été conservée. Le texte ne dit rien de l'inévitable perte, mais il nous laisse à l'extérieur de cette vitalité qui ne nous apparaît qu'en fragments bourrés de cet humour adolescent navrant et de références culturelles d'un 1998 de banlieue banale destinées à un désaveu futur.

Laurence Gough, « Sac-Ado », Maison des jeunes, Ta mère, 2013.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire