jeudi 9 mars 2017

Simon-Pierre Beaudet, Fuck le monde

Les essais que regroupe Fuck le monde parcourent la petite histoire du dépressionnisme québécois, un des courants d'idées les plus singuliers des quinze dernières années. La progression chronologique permet de voir apparaître l'aisance non seulement de Beaudet mais de toute la culture dépressionniste qui intègre peu à peu les éléments de la grande pensée de gauche européenne pour ensuite prendre un élan aussi chargé de vitalité que d'amertume. La guerrilla se déplace alors sur les Plaines d'Abraham pendant la Saint-Jean, dans les restaurants de Limoilou aussi bien que das les pages du magazine de Ricardo. L'essai culturel malin et spirituel, de cette grande tradition initiée par Arthur Buies et Jules Fournier, a malheureusement été plus prolifique à droite qu'à gauche depuis 30 ans. Fuck le monde est, on l'espère, une point tournant dans l'histoire des idées au Québec.

Simon-Pierre Beaudet, Fuck le monde, Moult, 2016

Le gala a lieu ce dimanche à la Sala Rossa

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire