vendredi 8 mai 2009

La culture classique 2


L'épisode d'aujourd'hui: Platon, L'apologie de Socrate.

Voilà une bonne histoire, le récit d'un des procès les plus célèbres de tous les temps où Socrate se voit accusé de corrompre la jeunesse et de vouer un culte au démon qu'il a dans sa tête. Wa! Il y a quelque chose de la téléréalité dans le dialogue de Platon: le lecteur assiste non pas au compte-rendu mais à un montage d'un événement qui s'est réellement produit, le règlement de compte entre les Athéniens revanchards et Socrate qui donne un show spirituel et ironique. On voit bien que le personnage de Socrate ne veut pas gagner son procès, il veut plutôt gagner le vote du public. Au lieu de se défendre, il ridiculise les juges et se sert de la tribune qui lui est offerte pour parler de sa mort qui s'en vient. C'est pas mal glorieux. Et comme la littérature nous a appris à aimer inconsidérément tous les corrupteurs de la jeunesse et que son petit démon personnel a clairement eu une influence sur le concept de conscience subjective émancipée des dieux, attendez-vous à du gros mélodrame parce que ça finit mal et que Socrate est juste trop le meilleur lofteur de tous les temps. N'en déplaise à Nietzsche qui détestait Socrate, mais rendu là, la game était plus pareille à cause de Hegel qui avait rendu ça trop stratégique.

Hop! Tournée de shooters de cigüe!

Pour sauver Socrate, rendez-vous à cette version en ligne de l'Apologie de Socrate par Platon (il y a même le texte en grec ancien à côté pour ceux qui veulent se pratiquer...)

2 commentaires:

  1. L'Apologie de Socrate est aussi un grand classique des Colisées du livre de ce monde, aux côtés de Love Machine et du Choc du future d'Alvin Toffler.

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  2. Moi j'aimerais mieux affronter des gladiateurs que Guy des Cars ou Maurice Druon au sous-sol du Colisée. Même 1000 copies de Je ne suis qu'une chanson de Ginette Reno arriveraient pas à me consoler.

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