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"Faire violence" rencontre avec Marie-Sissi Labrèche animée par Sandrina Joseph. C'est probablement la meilleur entrevue publique à vie de Marie-Sissi Labrèche parce qu'elle s'entretient avec une de ses bonnes amies. Alors l'atmosphère est détendue et pour une fois, la nervosité infinie de M.-S. Labrèche est plus amusée que paniquée. Et même si Sandrina et Marie-Sissi sont des amies, ce n'est pas une raison pour qu'elles n'aillent pas au fond de quelques thématiques de son oeuvre.
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Rêvez pour moi - Savannah-lou. Le projet d'émission de Catherine Mavrikakis est vraiment extraordinaire: interpréter les rêves de ses invités. C'est véritablement une plongée dans la singularité de toute une existence à travers une conversation légère en apparence mais ce n'est que pour mieux dériver vers la profondeur et la complexité d'une relation psychanalytique. Quand j'y suis allé, j'ai parlé de mon rêve récurent de chien mort: je dois garder le chien et puis soudain je me rappelle que j'ai oublié de le sortir et de lui donner à manger. C'est alors que je me rends compte que ce chien est mort depuis des années et que j'ai finalement pas besoin de m'en occuper, mais il est là, il est là, il me regarde, il se promène...
Mais laissons cela, parce que l'émission la plus intéressante, Catherine l'a fait avec sa fille, qui avait 7 ans au moment de l'entrevue. Le monde intérieur d'une petite fille peut être tellement complexe, et ses angoisses, aussi grandes que les nôtres.
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Les malentendus France-Québec. Entretien avec Jean-Pierre Bacot, un spécialiste français du Québec qui vient nous faire une drôle d'histoire des milieux intellectuels catholiques canadiens français du début du vingtième siècle, en lien avec les pires réactionnaires de la droite française monarchiste et avec des histoires de conspiration et de sociétés secrètes. Après avoir écouté ça, tu penses aux Chevaliers de Colomb, tu fermes les fenêtres et tu barres les portes en attendant que Dan Brown écrive un livre là-dessus.
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Un projet, plusieurs voix (les éditions Rodrigol). Pascal Angelo Fioramore et André Racette font le tour de la question des éditions Rodrigol en un peu moins d'une heure. Pourquoi faire une maison d'édition aujourd'hui? Comment ils choisissent et travaillent leurs textes? Qu'est-ce qu'une communauté littéraire? Stéphane Surprenant fait-il pleurer les enfants?
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La « vie quotidienne » en mouvement. Le quotidien de Patrick Straram. Patrick Straram est une des figures les plus intéressantes à redécouvrir. Parmi les fondateurs de l'Internationale situationniste, il arrive au Québec au milieu des années 50, devient bûcheron, puis à Montréal habite pratiquement dans la rue pendant quelques années avant de devenir une figure centrale du monde intellectuel québécois. Il est à l'ONF et à Radio-Canada avant de partir en Californie à la fin des années 60.
Dans cette émission de Sylvano Santini et Guillaume Lafleur, on parle d'une longue lettre de Patrick Straram à Guy Debord qui date de 1960. L'internationale situationniste était plutôt locale, pas trop internationale dans ces années-là. Elle a failli exister et le Québec était l'avant-poste tout désigné pour faire le point vers l'Amérique. Mais les années 50 au Québec c'était plutôt nul, et l'Amérique devra attendre. Mais pendant ce temps, Arthur Lamothe apportait un café à Straram. Il aurait préféré un scotch, mais pour ça il aimait mieux attendre après la Révolution.
Lien vers Radio Spirale.
Wow, je connaissais pas du tout, j'ai bien hâte d'écouter ces extraits, merci!
RépondreSupprimerPour les rêves, moi, c'est les serpents.
C'est bizarre que tu dises ça, j'ai rêvé cette nuit qu'il y avait plein de crocodiles chez mes parents. Il y en avait un qui me poursuivait dans la maison et je devais me battre avec lui pour lui garder la gueule fermée. Puis j'ai dit que c'était à cause du réchauffement climatique. Avant, ils venaient juste au printemps et ils restaient dans la cour.
RépondreSupprimerAujourd'hui, c'était donc ma journée "rêves de reptiles".
Ha! Ha! Le réchauffement climatique!
RépondreSupprimerMoi, je rêve de serpents depuis aussi longtemps que je me souvienne, et le canevas est toujours sensiblement le même: des gens en qui j'ai confiance côtoient des serpents et me disent qu'ils ne sont pas dangereux. Mais les serpents sont agressifs, me poursuivent, etc., et j'ai peur. Résultat: j'ai une phobie des serpents dans la réalité.
Whhooa! C'était méconnu cette correspondance Straram-Debord! Merci de m'aiguiller.
RépondreSupprimerL'ère des Reptiliens approche.