Il y a plusieurs années que nous suivons le
travail de Shushanna Bikini London, que nous retrouvons ses fanzines sur les
comptoirs d’endroits merveilleux et qui vont terriblement nous manquer comme le
Divan orange ou le Cagibi, dans les bibliothèques des amis, sur les comptoirs
de cuisine et dans les salons de la petite édition… Shushanna Bikini London
effectue un travail de coureuse de fond de la micro-édition où le personnel, le
social et le politique se condensent dans de petits objets collectionnables qui
retracent le trajet d’une vie de papier, d’artistes visuelles, de chats, de
livres et d’ordinateur, du sexisme ordinaire qui nous agace tous les jours, de
paysages domestiques. L’unicité de Ce que je sais de moi est autant dans la
forme que dans le message et flatte une partie intime de nous. Shushanna Bikini
London, c’est tenir un monde entre ses doigts, c’est se laisser toucher, c’est transformer
le minuscule en univers et enfin, ne plus être seule.
Le gala de l'Académie de la vie littéraire a lieu ce dimanche