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vendredi 22 janvier 2010

Haikai de code 1

Au secondaire, j'étais pas ce qu'il conviendrait d'appeler, un "jeune dynamique". J'étais à plusieurs, mais vraiment à plusieurs degrés d'être élu la reine du bal de finissants. Et comme toute cette plèbe que les quarts arrières de l'équipe de football du lycée s'amusent à planter, je me cachais le midi dans des clubs étudiants full of nerds qui attendaient juste qu'on invente Internet pour devenir un petit peu cools. Mais en attendant, je me tenais, en secondaire 5, dans le local d'informatique et je me faisais expliquer, par un plus nerd que moi, les rudiments de la programmation.

Un jour, cet élève brillant se met à me raconter comment le code de Pac Man défie l'entendement par son économie. Il me dit: "les plus grosse machines dans ce temps-là avaient l'intelligence et la capacité d'un four à micro-ondes d'aujourd'hui. Imagine programmer Pac Man sur ton toaster... Get Ready! Wakawakwaka!" Et puis cet ami était très mélancolique de cette époque. Il me disait que les jeunes programmeurs d'aujourd'hui (il avait 15 ans!) avaient trop d'espace de programmation pour faire de belles lignes pures de programme. Et aujourd'hui je le crois: le premier Mac bootait toute son interface graphique en 25 secondes, et Vista ça prend genre cinq minutes. Et comment ça se fait que Word reste tout le temps pareil depuis 1995 et qu'il prend toujours autant de temps à partir? C'est pas Grand Theft Auto IV, c'est des calices de lettres noires sur un fond blanc!

Mais reprenons nos esprits. Cet ami n'était pas le seul mélancolique. Il s'est développé des courants de programmeurs puristes qui se passionnent pour la simplicité de la ligne de code, des génies de la métaphore-machine qui évoque sans expliquer, et qui te font la description d'un caractère en quelques traits seulement, à cette différence que le caractère n'est pas celui du Baron de Charlus, mais euh... un caractère ASCII, genre. Des hosties de poètes, quoi. Mais nous, qui ne sommes pas informaticiens et qui sommes devenus, avec l'apparition d'Internet, des geeks un peu cools et qui avons connu les filles et le sexe, nous restons désormais interdits à cette suprême beauté classique du code épuré. Heureusement pour nous, il s'est développé toute une esthétique qui nous permet de comprendre, de loin, cette expérience de la composition et de la retenue.

Dans quatre jours je donne un premier exemple.

6 commentaires:

Patrick a dit…

Hum, la question qui tue est bien celle-là : "Et comment ça se fait que Word reste tout le temps pareil depuis 1995 et qu'il prend toujours autant de temps à partir? C'est pas Grand Theft Auto IV, c'est des calices de lettres noires sur un fond blanc!"

C'est parce que Word est trop amélioré.

+

Capcha : lymnamm

Doctorak, go! a dit…

Mais moi je voulais des lettres en 3D. Ce serait bien aussi de recevoir des badges quand tu montes tes skills de mise en page et de découpage de paragraphes. Et des mini-jeux aussi, genre tirer des W qui descendent avec des A.

William a dit…

Oui! Et une option qui te permettrait de changer de focalisation dans ton texte: genre d'un First Person Shooter à un Third Person Shooter...

Iris a dit…

Enfin un blog où on a autant de fun à lire les commentaires que les textes. Merci...(heu, pis c'est pas sarcastique)

Patrick a dit…

@ William : ça ressemble étrangement à un dispositif narratif.

Ajoutez des zombis (oui oui, je sais, Jane Austen, etc.) et remuez.

:D

Doctorak, go! a dit…

William: Total. Ce qu'il faudrait c'est qu'on puisse voir un personnage en third person en train d'écrire ton texte sur un ordinateur. Et quand t'écrirais beaucoup de pages, tu pourrais gagner de l'argent qui te permettrait d'acheter des novueaux vêtements et des nouveaux gadgets. Et d'optimiser le trombonne qui parle.
Ou juste un fusil pour le tirer.
Patrick: Le trombonne qui parle pourrait aussi être un mort-vivant.
D'ailleurs connaissez-vous l'excellent jeu The Typing of the Dead?: http://www.squakenet.com/computer_games/6394/The-Typing-of-the-Dead/download.html