lundi 11 mars 2013
Julie Doucet, 99-Plus Suicide Projects
Julie Doucet a déjà été une figure mondiale de la bédé underground. Puis elle a décidé de quitter l'intimisme trash qui caractérisait Dirty Plotte. Elle avait ses raisons. Sa pratique est maintenant complètement à l'opposé. Il n'y a plus de dessins, plus de récit, plus de quotidien, plus de marque subjective. Seulement des poèmes parfois énigmatiques, à l’humour souvent très noir, faits par collages de mots découpés dans des magazines d'une autre époque. Comme d’étranges lettres de rançon. Comment survivre au trash, à l'autobiographie? Des dizaines de poètes et de bédéistes se poseront tôt ou tard cette question lorsque la lassitude aura fini de précipiter la manière dans le cliché. En se réinventant ainsi, Julie Doucet apporte sa réponse et ouvre peut-être encore une fois la voie.
Julie Doucet, 99-Plus Suicide Projects, Mille Putois, 2012.
Libellés :
Académie 2013
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