"C'est la mort paisible d'un homme remarquable dont le dernier geste généreux a été de sauver la vie de l'enfant qu'il aime."Men, en réécoutant l'extrait, je sais pas ce que j'ai, j'ai comme une poussière dans l'oeil. Et je renifle donc ben, ça doit être le rhume des foins.
vendredi 19 juin 2009
Le mélodramatique, première partie
mardi 16 juin 2009
Brico-livre et la poésie prend les parcs
Non seulement il y aura ce jeudi à 18h une lecture dans les parcs organisée par les productions ARREUH, mais juste avant, à 16h, Jonathan et Catherine organisent un "Brico-livre", c'est-à-dire "un atelier collectif de transformation de livres usagés. Les bouquins et matériel de bricolage sont fournis." Comme je suis meilleur à Photoshop qu'avec mes mains pour faire des belles choses, j'ai pris de l'avance en fuckant une page d'André "Team Rocket" Chénier qui est de retour pour vous jouer un mauvais tour afin de préserver le monde de la dévastation, afin de rallier tous les peuples à sa nation, afin d'écraser l'amour et la vérité, afin d'étendre son pouvoir jusqu'à la Voie Lactée. ("Mais de quoi est-ce qu'il parle, là?")
Alors ce jeudi, rendez-vous tous au parc Claude-Mélançon ou ce sera la guerre. Miaouss, oui, la guéguerre.
Les infos sont là.
Alors ce jeudi, rendez-vous tous au parc Claude-Mélançon ou ce sera la guerre. Miaouss, oui, la guéguerre.
Les infos sont là.
samedi 13 juin 2009
Le formalisme contre les Super Sentai
Bon, jusqu'ici, il n'y a pas de quoi en faire un événement. Mais l'article de Wikipédia est juste trop amusant parce qu'il travaille vraiment fort pour montrer dans le détail l'évolution d'un genre qui ne comporte à peu près pas de variation. J'ai fait un petit montage de la liste des grandes premières que chaque nouvelle saison a mis de l'avant, mais on peut tout aussi bien lire cette liste comme un poème sur le devenir et le temps qui passe (je laisse le titre de chaque série en japonais parce que ça donne un effet graphique intéressant):
ジャッカー電撃隊: it was the first Super Sentai Series to team-up with the previous Super Sentai teamIl y a assurément quelque chose d'absurde dans cette énumération d'innovations insignifiantes, mais il y a aussi quelque chose de beau dans la possibilité que se donne ce genre de rendre perceptible l'évolution dans sa lenteur molle et imperceptible. Aucune des innovations n'est marquante, mais entre la première et la dernière série tout un monde de possibilités a tout de même été exploré. Chaque saison est différente pour ses fans et pourtant toujours la même pour tout le reste du monde. On pourrait croire qu'elle ne peut être appréciée que par les plus conservateurs qui méprisent et rejettent absolument tout changement, mais de l'intérieur les fans de Super Sentai apparaissent plutôt comme des hypersensibles du changement, happés par les variations des plus subtiles tonalités, avides des petites variations qui tombent sur leur chemin.
電子戦隊デンジマン: it was the first Super Sentai Series to have opaque visors, and a transforming giant robot
太陽戦隊サンバルカン: It was the only series to be a sequel to the previous one
科学戦隊ダイナマン: It was the first Super Sentai Series to feature heroes wearing spandex and to forgo wearing scarves
超電子バイオマン: It was the first Super Sentai Series to have two female members as well as the first female in yellow
電撃戦隊チェンジマン: It was the first Super Sentai Series to feature a team cannon. Changeman was unique in the fact that the team fought with various signature military formations
超新星フラッシュマン: It was the first Super Sentai Series to have a second robot
超獣戦隊ライブマン: It was the first Super Sentai Series to have a female in blue, and the first to initially have three members, with two members joining later on
高速戦隊ターボレンジャー: It was the first series to have a command base that could be combined with other giant robots to create a more powerful robot
地球戦隊ファイブマン: It was the first Super Sentai Series to feature an all-sibling team
鳥人戦隊ジェットマン: It was the first series to have a third giant robot and a female mentor
恐竜戦隊ジュウレンジャー: It was the first Super Sentai to introduce sentient mecha and feature the first regular sixth team member
忍者戦隊カクレンジャー: The series officially featured the first non-red leader
電磁戦隊メガレンジャー: It was the first Super Sentai Series to have a member in silver
星獣戦隊ギンガマン: It was the first Super Sentai Series to have only one combining robot with assisting robots not driven by the original five
未来戦隊タイムレンジャー: It was the first Super Sentai Series to have the sixth team member's costume color the same as a regular team member (red)
百獣戦隊ガオレンジャー: It was the first Super Sentai Series to present multiple mecha combinations
忍風戦隊ハリケンジャー: The Gouraigers are the first Sentai warriors to have an insect motif and the first group to be heroes that have a different name than the title
爆竜戦隊アバレンジャー: It was the first Super Sentai Series to feature a member (Red) having an alternative form
特捜戦隊デカレンジャー: It was the first Super Sentai Series to have a semi-regular seventh team member
魔法戦隊マジレンジャー: It is the first Super Sentai to feature a full family fighting together, with two married couples and an all-sibling core team
轟轟戦隊ボウケンジャー: It was the first Super Sentai Series to be filmed and broadcast in high definition
獣拳戦隊ゲキレンジャー: It was the first Super Sentai Series where the story is not only focused on the heroes
炎神戦隊ゴーオンジャー: It was the first Super Sentai Series to have a female regular seventh warrior
Il est aussi fascinant qu'au centre de la série se trouve un groupe de personnages identiques, à l'exception de la couleur qu'ils incarnent parce que cette variation en série de couleurs franches ne peut que rappeler les démarches des peintres formalistes modernes.
Mais mais mais comment ça se fait que je m'intéresse à tout ça?
Parce que petite fille la terre est trop joli-e,Merci Bioman!
parce que petite fille il y a la jalousi-e
de tous les méchants qui voudraient t-empêcher
Le ciel d'être bleu, les oiseaux de chanter.
Parce que petite fille quand je combats les méchants
J'ai dans mon esprit le sourire le sourire d'un enfant.
mercredi 10 juin 2009
La culture classique 5

L'épisode d'aujourd'hui: Le satyricon de Pétrone, autour de -66.
À force de lire le Courrier international, on a fini par devenir des gros fans de nouvelles d'oligarques russes, arabes ou chinois, ou n'importe quoi qui met en scène les milliardaires du mauvais goût. Quand ça va bien ils se font construire des châteaux d'un kitsch absolu, quand ça va mal on rit juste à imaginer voir les huissiers venir saisir les hummers plaqués platine et les maîtresses déchues piquer des crises en talons haut sur le trottoir. Or, c'est tout à fait ce que raconte la grande scène de Satyricon, le festin chez Trimalcion, les excès complètement ridicules des nouveaux riches, d'un ridicule tellement excessif qu'une petite partie a traversé le temps et s'offre à nous comme ces gros documentaires trash qui passent des fois à Télé-Québec avec une voix de Français qui dit des choses du genre: "Parce qu'ici dans ce quartier ultrachic de Shangaï, aucun plaisir n'est interdit à ceux qui peuvent y mettre le prix..."
"Bienvenue au pays des excès."
Trimalcion est un esclave affranchi qui a réussi à amasser une fortune qu'il dilapide à la manière d'un star du hip hop. Mais c'est surtout un gros cave, un alveus magnus (ma traduction).
L'histoire de sa vie, il la compare dans les murales de sa demeure avec L'Illiade et l'Odyssée, il s'entoure d'une quantité exagérée d'esclaves de mauvaise qualité, il a des cure-dents en argent, des dés et des amphores en cristal et toutes sortes de bébelles clinquantes.
Mais le festin de Trimalcion n'est qu'un épisode du Satyricon qui comporte des tonnes d'aventures: les deux personnages principaux échappent à des prêtresses du sexe en furie, survivent à un naufrage, discutent de pourquoi la littérature va mal, entendent des histoires de loup-garou, de pleureuses inconsolables qui finissent par partir avec les gardiens du cimetières, et Encolpe finit par voir son impuissance vaincue par une sévère pénétration suprise.
Du Satyricon il ne reste cependant que des fragments. On ne sait pas trop d'où viennent les protagonistes, où ils vont et si même ils devaient au départ venir de quelque part et aller ailleurs. Mais c'est aussi ce qui donne au récit une facture hypercontemporaine: on n'a accès qu'à des fragments de réalité racontés d'une manière parfois étrangement documentaire. L'action s'arrête souvent pour qu'un personnage raconte une histoire sans aucun lien avec ce qui est en train de se produire, produisant une sorte de récit en arbre qui ne réapparaîtra qu'avec Laurence Sterne et Diderot, puis avec Joyce et tous les romanciers postmodernes américains.
Les chapitres sont tout petits et il y a tellement de ressorts narratifs qu'on a un peu l'impression de lire un manga, à condition de remplacer l'action par des discussions, les lignes pour dire que ça va vite par des références à la mythologie classique et les petits animaux quioutes qui parlent par un ragoût de tétines de truies.
Orgies! Orgies! Nous voulons des orgies!
Gâte-toé donc avec la version en ligne.
dimanche 7 juin 2009
Le simulacre de Disneyland
Je suis tombé il y a quelques jours sur un reportage japonais portant sur un simulacre chinois de Disneyland.
En fait, il s'agit véritablement d'un simulacre et non d'une copie à l'identique puisque les personnages comme les manèges sont une copie véritablement appauvrie de l'original. Ainsi, à en croire la description de la vidéo sur Youtube, la mascotte ne s'appelle pas Mickey mais "le chat aux grandes oreilles" et les sept nains qu'on peut voir dans le vidéo sont vraiment des distorsions laides et comiques des concepts originaux. Il sont vraiment AFFREUX!
La Chine, c'est vraiment fou parce qu'elle produit constamment des image déformées de la culture commerciale occidentale. Des copies cheaps, on trouve rien que ça dans les Dollarama, mais dans ce cas-ci les moyens de production de cette image rivalisent avec ceux de l'Occident. Tous les clichés s'y trouvent reproduits à une échelle à peine réduite, comme cette réduction à l'absurde de la ville de Paris en banlieue de Hangzhou, un quartier entièrement habitable de 2000 logements destinés aux nouveaux riches chinois.
Ces copies sont-elles intentionnellement dégradées? On peut toujours le penser, on peut penser que pour les Chinois les critères de similitude sont peut-être différents des nôtres, mais il est plus intéressant de penser que l'affront esthétique que constitue pour nous cette dégradation parce qu'il donne à voir un monde d'images où il n'y a plus qu'une différence de degré entre l'original, la copie de l'original et cette copie de copie, ce simulacre vidé de son identité. Le simulacre détruit toute forme d'authenticité et nous laisse devant la perspective que la forme originale n'avait pas elle-même d'authenticité, de singularité, de valeur. Si les Chinois d'aujourd'hui sont bien les enfants de l'anti-capitalisme de Mao, peut-être ce travail
de dégradation systématique des signes de la consommation mondialisée est-il intentionnel. Le faux Disneyland fait apparaître qu'il n'y a pas de lien réel entre les mascottes des sept nains et les sept nains du dessin animé de Disney, mais seulement un moyen arbitraire de profiter du film original. Mais s'il n'y a aucun lien entre les mascottes et le film, il n'y a peut-être pas de lien non plus entre le film de Disney et le conte original; le film était peut-être aussi dès le départ une stratégie commerciale pour profiter du classique des frères Grimm. L'idéalisme platonicien est sur le point de vaciller
Il est d'ailleurs pertinent à ce sujet de constater comment the Walt Disney Company se trouve justement au coeur juridique de cette question de l'idéalisme platonicien comme fondement de la culture occidentale. Ils sont en effet parmi les principaux responsables de l'adoption de la loi américaine d'extension du terme des droits d'auteur, dont le détail et les ambiguïtés permettent une extension potentiellement infinie de la propriété intellectuelles des compagnies sur les images et les concepts qu'ils possèdent. Avec Disney, le domaine public n'existe plus ou seulement pour les oeuvres orphelines et sans valeur. Mais avec le développement des moyens de productions individuelle qu'a permis l'informatique personnelle, ces dispositions abusives sont de plus en plus inapplicables puisque les parodies sont partout et qu'il n'est tout simplement plus possible d'intenter des poursuites pour chacun de ses accrocs à l'intégrité de la propriété intellectuelle des images.
Mais le plus bizarre pour moi dans le petit vidéo du faux Disneyland, c'est quand même de voir (à 33 secondes du début) durant un court instant passer une fanfare déguisée en... Couac des Oraliens!? Copier Disney ok, mais wo! pourquoi les Oraliens?
En fait, il s'agit véritablement d'un simulacre et non d'une copie à l'identique puisque les personnages comme les manèges sont une copie véritablement appauvrie de l'original. Ainsi, à en croire la description de la vidéo sur Youtube, la mascotte ne s'appelle pas Mickey mais "le chat aux grandes oreilles" et les sept nains qu'on peut voir dans le vidéo sont vraiment des distorsions laides et comiques des concepts originaux. Il sont vraiment AFFREUX!
La Chine, c'est vraiment fou parce qu'elle produit constamment des image déformées de la culture commerciale occidentale. Des copies cheaps, on trouve rien que ça dans les Dollarama, mais dans ce cas-ci les moyens de production de cette image rivalisent avec ceux de l'Occident. Tous les clichés s'y trouvent reproduits à une échelle à peine réduite, comme cette réduction à l'absurde de la ville de Paris en banlieue de Hangzhou, un quartier entièrement habitable de 2000 logements destinés aux nouveaux riches chinois.
Ces copies sont-elles intentionnellement dégradées? On peut toujours le penser, on peut penser que pour les Chinois les critères de similitude sont peut-être différents des nôtres, mais il est plus intéressant de penser que l'affront esthétique que constitue pour nous cette dégradation parce qu'il donne à voir un monde d'images où il n'y a plus qu'une différence de degré entre l'original, la copie de l'original et cette copie de copie, ce simulacre vidé de son identité. Le simulacre détruit toute forme d'authenticité et nous laisse devant la perspective que la forme originale n'avait pas elle-même d'authenticité, de singularité, de valeur. Si les Chinois d'aujourd'hui sont bien les enfants de l'anti-capitalisme de Mao, peut-être ce travail
de dégradation systématique des signes de la consommation mondialisée est-il intentionnel. Le faux Disneyland fait apparaître qu'il n'y a pas de lien réel entre les mascottes des sept nains et les sept nains du dessin animé de Disney, mais seulement un moyen arbitraire de profiter du film original. Mais s'il n'y a aucun lien entre les mascottes et le film, il n'y a peut-être pas de lien non plus entre le film de Disney et le conte original; le film était peut-être aussi dès le départ une stratégie commerciale pour profiter du classique des frères Grimm. L'idéalisme platonicien est sur le point de vaciller
Il est d'ailleurs pertinent à ce sujet de constater comment the Walt Disney Company se trouve justement au coeur juridique de cette question de l'idéalisme platonicien comme fondement de la culture occidentale. Ils sont en effet parmi les principaux responsables de l'adoption de la loi américaine d'extension du terme des droits d'auteur, dont le détail et les ambiguïtés permettent une extension potentiellement infinie de la propriété intellectuelles des compagnies sur les images et les concepts qu'ils possèdent. Avec Disney, le domaine public n'existe plus ou seulement pour les oeuvres orphelines et sans valeur. Mais avec le développement des moyens de productions individuelle qu'a permis l'informatique personnelle, ces dispositions abusives sont de plus en plus inapplicables puisque les parodies sont partout et qu'il n'est tout simplement plus possible d'intenter des poursuites pour chacun de ses accrocs à l'intégrité de la propriété intellectuelle des images.
Mais le plus bizarre pour moi dans le petit vidéo du faux Disneyland, c'est quand même de voir (à 33 secondes du début) durant un court instant passer une fanfare déguisée en... Couac des Oraliens!? Copier Disney ok, mais wo! pourquoi les Oraliens?

jeudi 4 juin 2009
Le théâtre et la répétition

Or, dans notre répertoire, il y a tout un chapitre avec des phrases de Matroni et moi. Et puis quand on a su qu’il y aurait une reprise au National, on s’est dit « fuck, on y va ». Le soir du spectacle, on était vraiment excités, on marchait vite jusqu’au théâtre (ç’a été d’ailleurs l’occasion de sortir « là, faut les affaires roulent ») et quand la pièce a commencé on était dedans comme dans un show de musique, et c'est là où je voulais en venir : nous avons vécu l’expérience de cette pièce de théâtre exactement comme quand on va voir un show de bon pop, sauf qu’au lieu du disque c'est le film qu’on a écouté et réécouté, et qu’au lieu des chansons qu’on aime, c'est les répliques. On trépignait sur nos sièges quand on en voyait venir une, on se donnait des petits coups de coude et puis là, Bob sortait « vas-tu coucher à ton univarsité? » ou Gilles sortait « on est dans l’univers abstrait des routes » et là Matroni arrivait avec « j'ai-tu l’air d’un bibliothécaire? » et « je parle pas italien! je parle pas italien! » Quel délire!
L’analogie avec un show de musique n'est pas aussi bâtarde qu’on pourrait le penser. Ces répliquent nous habitent d’une manière musicale, comme une chanson qui nous reste dans la tête. Elles ne s’imprègnent pas dans notre cerveau simplement parce qu’on les a trouvées amusantes, on en tombe en quelque sorte amoureux parce qu’elles représentent quelque chose de nous. Elles constituent une sorte de matériau dans lequel se trouve fixé un rapport au monde, et recèlent parfois même secrètement quelque chose comme une aporie de notre existence, un aspect indépassable de notre condition devant lequel nous n’avons plus rien d’autre à faire que de répéter cette phrase, couvrant de notre rire l’impossibilité devant laquelle elle nous place. C'est ce qu’on se disait au sujet de Matroni et moi, Rosemarie parlait de cette fois où elle s’était jetée dans une ruelle pour défendre un de ses amis punks qui se faisait défoncer la face par des skins et moi je constatais que je serais probablement incapable d’en faire autant, pas parce que je suis un lâche, mais parce que devant ce genre de stress je me referme sur moi et le monde devient d’une complexité contemplative. Je parle pas italien! Je parle pas Italien!
On se disait aussi que si ces répliques ont pu nous faire une impression aussi puissante, ce n'est pas tant parce que la pièce a été adaptée au cinéma que parce qu’elle s’est trouvée fixée sur un support numérique qui a fait en sorte que nous avons pu y accéder à répétition, jusqu’à que cette répétition satisfasse l’envie de notre quotidien de se voir imprégné par la matière langagière de la pièce. Si je dis que ce n'est pas à cause de l’adaptation cinématographique que cette pièce nous a marquée, c'est parce que le cinéma produit rarement cet effet. Parce que c'est un média de l’image avant tout, et un peu moins de la parole. Les adaptations théâtrales au cinéma sont rares et difficiles, et demeurent un genre marginal aujourd’hui au Québec où le silence contemplatif de grands films comme Gaz Bar Blues ou Continental, un film sans fusil a pris le dessus sur le cinéma de la parole des années 60. Mais nous ce qu'on aime, c'est les répliques rentre dedans et les morceaux de rhétorique à te scier en deux.
Mais ce cerveau avide de répétition n'est pas non plus adapté à l’expérience théâtrale comme elle se décline aujourd'hui où on tente de le marquer une seule fois, mais une grosse fois. Il faudrait trouver le bon moyen pour fixer cette matière langagière de manière à ce qu’elle soit disponible pour se la repasser en boucle, et il faudrait trouver le moyen vite parce qu’on passe à côté d’hosties de bonnes répliques et que je ne me vois pas retourner voir la même pièce dix fois juste pour satisfaire ma pulsion de répétition, et je ne me vois pas non plus me trouve illuminé par la lecture silencieuse de sa version imprimée chez Leméac ou ailleurs.
Ben câlife, le film a l'air d'être plus disponible, mais vous pouvez toujours le réserver à la bibliothèque nationale.
lundi 1 juin 2009
Vu d'ici à Québec
Attention tous les gens de Québec, Vu d'ici la pièce sera reprise pour 4 soirs au Périscope dans le cadre du Carrefour international de théâtre. Je suis vraiment, vraiment content que ça rejoue parce que Christian Lapointe, le metteur en scène, et Jocelyn Pelletier, le comédien, ont fait la plus belle adaptation qui existe. Et puis le soir de la première on va rencontrer les spectateurs après la pièce pour voir ce qu'ils en ont pensé, et le lendemain ce sera des étudiants de cegep. Et je vais coucher à l'hôtel! Et je vais sortir dans un endroit qui s'appelle le zinc! Et après ça je vais être triste quand tout va être fini! Et j'ai réussi tout seul à intégrer sur mon blog la petite vidéo qu'on trouve sur le site du Carrefour théâtral! Et je suis pas capable d'enlever l'espace blanc entre le texte et la vidéo!
Le 4 juin à 21 h,
le 5 juin à 19 h,
le 6 juin à 20 h,
le 7 juin à 15 h.
Au théâtre le Périscope, 2, rue Crémazie Est.
Le 4 juin à 21 h,
le 5 juin à 19 h,
le 6 juin à 20 h,
le 7 juin à 15 h.
Au théâtre le Périscope, 2, rue Crémazie Est.
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