passez faire un tour à la boutique: doctorak.co

mercredi 8 avril 2009

Pour t'évader je te propose une Superpauses



Au début, tu l’écoutes parce que c’est cocasse. Et après tu te dis : il y a quand même peu d’exemples aussi flagrant de la vision utilitariste que le capitalisme peut avoir des artistes : faire vendre un truc douteux avec un chanson minable par un chanteur qui doit faire le mieux possible semblant que c’est pour lui la chose la plus intimement -personnellement-intérieurement extraordinaire avec laquelle il soit jamais entré en contact. Et après t’es là à te dire que Michel Louvain, il devait quand même avoir une vie de marde pour être obligé de faire ça. Et puis là t’es chez vous et tu te mets à chanter « Superpauses, c’est un jeu, c’est si facile! » avec les mouvements en imaginant ton salon paqueté de chars neufs et l'autobus de l'âge d'or qui applaudit dans la cuisine à la fin parce qu’il y a rien eu de plus extraordinairement orchestral-disco-kitsch dans toute l'histoire du Québec.

Et après... Quatre… Quatre jours après, t’as encore l’hostie de « Superpauses, c’est un jeu, c’est si facile! » qui te tourne dans la tête sans arrêt que t'es tellement tanné que ça te fait même plus rire. Les chars neufs ont disparu du salon, l'autobus de l'âge d'or est reparti. Il reste juste ce monde pourri où le seul espoir des artistes c'est soit viser la finale de Star académie soit passer le restant de ses jours à s'abrutir tout courbé, les yeux petits, devant des demandes de bourses qui n'en finissent plus. Et tout ce que tu voudrais faire, c'est t'en aller le plus loin possible, partir d'ici au plus vite. C'est alors que « pour t'évader je te propose une Superpauses »... Et ça recommence! Et c'est comme ça depuis quatre jours!

Mais tout ce que j'aurais voulu moi, c'est ne pas m'en faire et danser...

2 commentaires:

Fra Manchu a dit…

As-tu vu "Parlez-nous d'amour" de Jean-Claude Lord?
Un film qui devrait te faire plaisir.

fra

Doctorak, go! a dit…

Ils auraient dû mettre la mascotte de canard de "boubou dans le métro" dans le film. Quand je revois des archives boubou dans le métro, c'est drôle mais il me fait peur. Une drôle de peur d'adulte.