Le 19 avril 2012 a été une journée terrifiante pour la démocratie québécoise. Des droit qu'on croyait inaléniables ont été bafoués par la force à l'Université du Québec en Outaouais, nous rapprochant un peu plus d'un véritable état policier, qui retire arbitrairement ses privilèges à une classe de la population.
Une des manifestantes arrêtée à ce moment a pu livetweeter le détail de son arrestation et de son incarcération, un privilège que n'auront peut-être pas les prochaines victimes de la répression policière constante en cours.
Car depuis quelques semaine, chaque geste d'intolérance et d'abus de la part des autorités policières et politiques réduit cet écart historique entre notre époque et l'impensable loi sur les mesures de guerre d'octobre 1970 (maintenant "loi des mesures d'urgence") et fait en sorte que ce traumatisme sociopolitique qu'a vécu toute une génération de militants devient chaque jour chaque jour un peu plus probable, réel, terrifiant. Qui d'entre nous fera prochainement l'objet d'un mandat d'arrêt, de perquisition? Qui verra sa connexion internet surveillée, suspendue? J'espère sincèrement que les étudiants et les professeurs qui ont courageusement résisté le 19 avril ne deviendront pas les héros et les martyrs de la société concentrationnaire de demain.
Voici une conversation que j'ai eue avec
Lorazepam sur Twitter pour l'occasion. Cliquez sur l'image pour lire le détail, et merci infiniment Godspeed you! Black Emperor, merci pour tout!
Voici le lien
CE concert de Godspeed... Légal et gratuit, avec l'intro qui explique le lien avec la CLAC.
4 commentaires:
J'étais très gelé à ce show mais il me semble qu'un des gars avait prôné la souveraineté de Montréal du reste du Canada et du Québec.
Entre 2005 et 2008, j'ai été beaucoup contacté par des gens se disant à l'emploi de la GRC. Un de ces types m'a suivi partout pendant une semaine à Cienfuegos, Cuba. Une de mes potes bossant pour la GRC, je lui ai demandé s'il lui était possible d'interroger son supérieur sur la question. Avaient-ils un dossier sur moi, me suivaient-ils ? La réponse : « Bien évidemment, qu'on a un dossier et qu'on le suit de près. C'est le cas de tous les écrivains qui ont exprimé des opinions politiques ou qu'on identifie à des mouvements dissidents ». Ma pote était bien rassurée. Puisque c'est normal.
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