Woaa nous sommes en train d'organiser notre sixième gala de l'Académie de la vie littéraire. On a trouvé du vraiment bon stock cette année. Le gala aura lieu le 15 mars à la Sala Rossa, mettez-vous un rappel sur Facebook parce que ça va être beau. La plus belle nouveauté cette année, c'est l'arrivée de Sara H à la confection des trophées. Sara fait des collage trash avec les vieilles revues de sa grand-mère! Chaque collage représente l'oeuvre qui remporte un prix et on capote vraiment parce que c'est non seulement beau mais tout à fait dans l'esprit de l'Académie de la vie littéraire. C'est tellement ça que c'est comme si elle avait toujours été là, ce qui n'est pas peu dire. Vraiment vraiment vraiment vraiment pas peu dire.
Et c'est la cinquième série de cartes d'auteur! Je ne peux pas dire qu'après cinq ans la fatigue ne s'installe pas. En fait, c'est de plus en plus facile de les confectionner, mais financièrement c'est un déficit qui se creuse à chaque année. Alors je me demande de plus en plus souvent combien de temps je pourrai encore tenir le coup. Mais à chaque fois je me dis que si nous laissons tomber le projet de l'Académie de la vie littéraire, quelque chose disparaîtra. Qu'est-ce que cette chose? C'est un instantané littéraire de notre époque comme multiplicité de propositions. Si nous arrêtions l'Académie de la vie littéraire, il ne resterait que cette liste des prix officiels, prix nombreux, dotés de bourse, avec des jurys (souvent) consciencieux, mais qui année après année continuent de nous décevoir.
Nous n'aimons pas l'idée que ce soit cette poésie qui représente la poésie actuelle, une poésie délicate et profonde certes, mais effrayée par la matière langagière de son époque, cherchant plus souvent qu'autrement à conserver une sorte de majesté déchue du Verbe, un Humanisme inefficace, une Intempestivité inutile. À l'Académie de la vie littéraire, nous cherchons la poésie qui met le langage poétique entre parenthèses et qui plonge dans la matière verbale du présent pour voir ce qui reste de la poésie au bout du chemin. Est apparue cette année une convergence vers quelque chose comme de la poésie documentaire, une poésie sans trop d'images ni de métaphores, qui ne garde souvent que le vers pour la rattacher au genre mais qui pour cela éclaire d'une manière crue cette matière textuelle et langagière qui reste du réel quand on lui a retiré jusqu'à ses images.
Nous n'aimons pas non plus que ce soit ce roman qui domine, un roman qui certes a pris des cours chez Joyce, Woolf et Proust, mais qui ne retient rien de la violence formelle de leur apparition à leur époque respective. Il y a tant de manières hybrides de réchapper le récit étouffé par la notion de personnage et d'univers romanesque. Le récit peut se tisser de presque rien et il retrouve comme une force d'évocation lorsque, par exemple, il émerge petit à petit d'une critique littéraire ou lorsqu'il doit se battre contre une pensée qui cherche à prendre le contrôle de la structure d'une nouvelle.
Des oeuvres singulières apparaissent aussi et nous avons encore souvent l'impression qu'il n'y a que nous pour les attraper. On tombe là-dessus et on se dit que c'est impossible, que c'est merveilleux qu'une telle chose existe et alors on oublie tout, le public qui est resté chez lui parce qu'il faisait genre -37 le soir du gala 2014, les ventes de paquets de cartes qui ne permettent pas de rembourser les frais d'impression, tout.
On va donc continuer encore un peu.
Si voulez nous encourager, j'ai mis les cartes 2015 en prévente sur ma boutique. Elles ne seront postée qu'après le gala, mais ça va nous aider à payer la salle, les musiciens, l'affichage.
Cliquer ici pour précommander les cartes
Gala de l’Académie de la vie littéraire
Dimanche 15 mars 2015
La Sala Rossa (4848 St-Laurent)
Portes : 19 heures
Show : 20 heures
Houseband: PROPOFOL
DJ MK-ULTRA
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