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mardi 11 août 2009

1998 : une critique dialectique du film Spice World

À 18 ans, Nietzsche écrivait une dissertation brillante sur le fatum et l'histoire qui préfigurait toute son oeuvre. Moi à 21 ans j'avais vraisemblablement rien d'autre à faire que d'aller voir Spice World, le film et d'écrire une réflexion dialectique là-dessus... Voici le contenu d'un courrier que j'envoyais en février 1998, pratiquement sans correction.

Objet: Spice World et l'existentialisme

Je suis allé voir Spice World l'autre jour, pour rire.

C'est bon! Mais ça pose un problème. C'est un film décousu dont la plus grosse intrigue ne concerne pas les Spice Girls: deux hommes discutent de c'est quoi un bon film des Spice Girls pour le tourner bientôt. Donc le film a aucun sens À PART le fait que c'est avec les Spice Girls qui font n'importe quoi sur la trame de fond qui rappelle Help des Beatles. Donc, les Spice Girls se montrent vraiment dans ce qu'elles ont de plus profond comme problématique, à savoir "on peut faire n'importe quoi, on est les spice girls". Donc la seule unité du film c'est de voir les Spice Girls. Donc, le film est vraiment le fond de l'existence des Spice Girls: c'est un film con qui revendique sa connerie. Mais revendiquer d'être niaiseux c'est déjà ne plus être niaiseux, donc... que sont les Spice Girls, sinon un paradoxe qui nous mène directement à la question: puis-je mourir?

Parce qu'à chaque fois que le film pourrait nous montrer quelque choses d'impossible, (comme par exemple une idée très compliquée qui réunirait les parties du film entre elles), il y a les Spice Girls qui viennent boucher le trou. Et c'est pourquoi elles existent: la musique pop c'est là pour arrêter de penser à plein de choses et ne penser qu'aux Spice Girls comme présence absolue, du moment que les personnages peuvent faire n'importe quoi sans cause ni conséquence. Mais même les Spice Girls (Ginger Spice, Baby Spice, etc.) rient de la mort parce que ce ne sont que des personnages, elles ne mourront jamais pour cette raison; les filles derrière (Emma Bunton, etc.) ne font même pas partie du film.

etc.

C'est bon mais je n'aime plus personne dans le groupe.
-Mathieu
J'aime la mitraillette de "donc" au premier paragraphe et le "etc." qui éclaircit tout à la fin. Et je repense à ce pauvre Germain à Rimouski qui, comme d'habitude, a dû ne rien comprendre à ce message. Pour ceux qui se demanderaient où trouver la dialectique dans la confusion navrante de mon argumentation, elle se trouve dans le projet de trouver un terme qui réunirait les fragments de narration.

6 commentaires:

La Loove a dit…

T'as tellement pas bien écouté le film, je m'excuse mais il y a une histoire d'amitié vraiment profonde tout le long et cette idée de rester authentique, spicy et ensemble dans un monde trop crazy. Et puis c'est très british.

On peut mourir parce qu'on aime. Et en même temps les lucioles nous donnent l'éternité. Ou se donnent l'éternité. Ou éclairent l'éternité. (Voix qui s'éloigne furetante)Ou sont données par l'éternité. Ou pas. Ou peut-être.

Mais tsé, comme dans forever.

X. L. Kok a dit…

La la la la la la la la la
La la la la la la la
La la la la la la la la la
La la la la la la la

When you're feeling
Sad and low
We will take you Where you gotta go
Smiling dancing
Everything is free
All you need is positivity

Doctorak, go! a dit…

La loove: T'as raison, mais en février 1998 j'étais aussi allé voir l'abédécaire de Gilles Deleuze de Pierre-André Boutang et ça c'est une film sur l'idée de rester spicy et ensemble dans un monde trop crazy.

X.L.Kox: Yo, I'll tell you what I want, what I really really want

La Loove a dit…

:D

Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais what the fuck do you really really want?

Doctorak, go! a dit…

zigazig ha

La Loove a dit…

Well...

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