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dimanche 7 février 2010

On peut pas tous être Émile Nelligan - c'est demain

Loin de moi l'idée d'en rajouter là-dessus, mais comme c'est "une idée originale de Mathieu Arsenault", on me pardonnera l'insistance à vous inviter à ce 5 à 7 qui aura lieu lundi dans le cadre du Festival Voix d'Amérique.

Et dans un dernier geste désespéré pour attirer votre attention en m'humiliant, je vais aujourd'hui mettre en ligne ce plus pire poème de 16 ans que je vais performer sans honte sur scène lundi. Si jamais durant votre lecture une pressante nausée se faisait sentir, s'il vous plaît détournez la tête de l'écran pour prévenir toute défectuosité de matériel informatique souillé de bile; si jamais vous ressentiez l'envie de rire, keep calm and carry on. Et place au poète.
Le nom de l’arc-en-ciel

Vous souvenez-vous du nom de l’arc-en-ciel

son onde fraîche puisait le sol matinal
fuyant les nuages de verre
fuyant les orages de fer

alors que s’approchaient les planches bleues du ciel
forçant l’image à se plaire
forçant l’étage à se taire

Soudain une couleur frémit de sa hauteur
forgeant un visage d’éther
forgeant l’ancien âge de d’hiver

L’arc-en-ciel tomba sur la vieille colline
Ils ne sont pas prêtres
et je ne suis pas prêt

La vieille colline rendit l’âme au matin
Ils ne peuvent plus vivre
je ne peux plus suivre

Vous souvenez-vous du nom de l’arc-en-ciel
que vienne l’orage
que vienne la pluie

des ténèbres tombent sur une lune sans nuit

On peut pas tous être Émile Nelligan
Lundi, 8 février 2010, 17h

Casa del Popolo
4873, Saint-Laurent

4 commentaires:

Clerszki a dit…

C'est comme la fusion de Baudelaire et des Calinours. Du grand art!

Doctorak, go! a dit…

Baudelaire, c'était le technicien en audiovisuel de notre école secondaire. Il arrêtait pas de chialer sur le fait que notre équipement, c'était pas l'"idéal".

Et les calinours, il y en avait un qui faisait la plonge à la cafétéria de l'école. Mais il a été renvoyé parce qu'ils l'ont pogné à tirer des rayons d'amour avec son ventre dans les toilettes des filles.

Sébastien Desrosiers a dit…

Courageaux, M.A.!!!

On a pas mis ça en musique avec Les Vomissures? Peut-être pas sur cassette, mais on a joué qqc pour ta prose il me semble... Tu sais, on pourrait aussi parler de ton autre poême inspiré, "La Fin". ; )

Doctorak, go! a dit…

Oh yes parlons-en de "la fin"! Si un jour on fait un spécial chanson, il faudrait que tu viennes m'accompagner.