Les Conseils des Arts accordent aujourd'hui une importance démesurée au genre du conte oral, régionaliste et vaguement folklorisant. Démesurée car l’actualité du conte est à trouver aujourd'hui dans ce roman de la campagne hallucinée du genre d’Épique qui loin d’être tourné vers le fantasme d’un terroir d’antan s’ancre dans une esthétique où l’imaginaire geek (le Power Glove de Nintendo, Chuck Norris, Manuel Hurtubise, etc.) côtoie celui d’une campagne désoeuvrée où les cultivateurs ont cédé la place aux camionneurs et aux employés de la voirie. Dans cette campagne vidée de son sens, il n'y a plus rien à faire qu’entretenir les routes qui mènent d’un grand centre à un autre. Et parler, créer des légendes jusqu’à y croire soi-même.
William S. Messier, Épique, Marchand de Feuilles, 2010, 273 pages.
2 commentaires:
ça commence en force !
important de parler de ces livres — ces jours-ci je me dis qu'il y a quelque chose comme une «responsabilité critique», qu'il ne faut pas oublier ou négliger.
c'en est un bel exemple.
chapeau !
Ouais, cool.
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