Je n'ai rien à dire sur Les heures se trompent de but. Et pourtant c'est un des recueils que je lis le plus souvent, pour rien, juste parce que les images et le rythme ont l'élégance accessible de la musique pop sans pourtant céder un centimètre de poésie à la chanson ou au récit. Il n'y a rien à dire, alors je fais quoi? Je dis que "c'est bon"? J'écris une critique vaguement métaphorique et sentie, compte rendu d'une expérience de lecture singulière pour moi mais interchangeable pour celui qui le lira? Je pourrais aussi me dévoiler un peu en échange, avouer que je trouve difficile d'accepter en tant que critique qu'un recueil soit aussi émouvant pour des raisons qui m'échappent, comme m'échappent aussi les raisons du bonheur d'écouter Avec pas d'casque. Comme si Virginie Beauregard D. prenait mes mains inquiètes de tant de choses littéraires et m'écrivait: prends congé ce soir, il n'y a pas de problème, il n'y a pas de question.
Virginie Beauregard D. Les heures se trompent de but, L'écrou, 2010, 171 pages.
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